Sur France inter, le vendredi 24 octobre 2014, Patrick Cohen reçoit Philippe Sollers à propos de son livre Littérature et politique, reçoit « l’écrivain de l’identité heureuse ». Qui l’affirme mordicus , dans cette époque de déliquescence empoisonné : « rien ne peut me faire démordre de ma bonne humeur ! ». Le secret ? Garder son enfance avec soi et c’est ce qu’il fait, dit-il, en tant qu’écrivain. « Je vous vends le contrepoison absolu qui va vous maintenir en vie. Si vous avez ce muscle-là, celui de la lecture, vous pouvez faire juger la politique par la littérature . » Et, poursuit-il en substance, Dreyfus vous l’avez dans Proust, la guerre des tranchées tout est dans Voyage au bout de la nuit de Céline, et si vous l’avez pas lu tant pis pour vous, il vous reste les chiffres des historiens… Petit moment délectable pour nous – et pour Juppé qualifié de « successeur de Montaigne à la mairie de Bordeaux et prochain candidat présidentiel de la gauche ». Et pour finir un rapprochement, Picasso et Sarkozy , les deux noms les plus cités dans son livre. : « L’un agit, l’autre s’agite. » Littérature et politique. Philippe Sollers. Flammarion.
En prime cet extrait de Portraits de femmes du même Sollers : « Quand une femme vous embrasse (ou s’embrasse à travers vous) vous savez exactement où vous êtes. Admis ou pas. Notre époque n’est pas favorable à l’âme, d’où l’apparition du répétitif et misérable « bisou ». Bien vu.